BLUE HILL
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L'esprit logique est celui qui n'a pas d'imagination et l'esprit fantaisiste est celui qui n'a pas de logie.
 
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 — L'Histoire du forum

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L'Invisible.
Celui qui règne

L'Invisible.


• MESSAGES : 20
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MessageSujet: — L'Histoire du forum   — L'Histoire du forum Icon_minitimeDim 24 Fév - 9:27


« L’esprit logique est celui qui n’a pas d’imagination et l’esprit qui imagine est celui qui n’a pas de logique »

Quelque part en ce monde se trouve un lieu nommé Blue Hill, plus littéralement traduit par « la Colline Bleue ». Et à Blue Hill, il y a une école. Un pensionnat, plutôt. Un pensionnat qui ouvre ses portes à tous ceux qui le veulent dès l’âge de 16 ans. Un lycée, en somme, où tout le monde est interne. Un lycée institué dans un immense manoir. Un lycée qui vous spécialisera dans deux domaines : l’Art et la Science. Pour de devenir de vrais Picasso, de vrais Mozart … Ou de vrais Einstein. C’est vous qui voyez. Là-bas, on développe l’imagination et la logique, chacun dans leur coin, jamais les deux en même temps, pour faire de vous de vrais génies. Une sorte d’élite dans votre domaine.

Mais il existe un homme – voire même plusieurs, qui sait – qui n’a certes pas une grande renommée dans le monde et qui est capable d’allier les deux. Pour cause : il est musicien et logicien. Dirons-nous qu’il possède les deux bonnes choses ? L’Art et la Science ? Peut-être bien. Mais lui, il est sûr qu’il possède l’art et la science de résoudre une énigme en très peu de temps.

Nous parlons là bien évidemment de ce cher et tendre mister Holmes. Sherlock Holmes. Qu’a-t-il à faire à Blue Hill ? « Ca n’a aucun sens ! » allez-vous hurler, j’en suis sûr … Si, justement. Sherlock Holmes à toutes les raisons de se trouver là-bas. Bien qu’il n’y soit pas là de son plein gré, mais il y est quand même. Pourquoi ? Oh, mes amis … Je vous vois, là, avides de curiosité. Vous voulez savoir, n’est-ce pas ? Pourquoi est-il à Blue Hill, en plein XIème siècle, plus précisément en 2012 ?

Sachez que c’est là que commence notre histoire.

♦ ♦ ♦ ♦

« Faites silence, je vous prie ! » cria-t-on soudainement dans le grand hall d’entrée, là où on avait réuni les deux Sections au grand complet.

Le brouhaha provoqué par les élèves mit un certain à s’apaiser, mais bientôt le silence le plus total tomba sur l’assemblée. Tous avaient les yeux levés vers un homme dans la cinquantaine, les cheveux courts et gris ramenés sur l’arrière du crâne avec une bonne dose de gel, vêtu d’un tweed gris et d’une cravate marron foncée. Il se tenait debout au milieu du hall, centre d’un cercle d’environs deux mètres de rayon. Il arborait une mine grave, ce qui accentua la note dramatique qui planait sur les adolescents assemblés là, qui ne comprenaient pas réellement la raison d’une telle réunion.

« Bien. » fit l’homme, le directeur, après avoir pris une grande inspiration. « Il est temps que vous sachiez ce qu’il s’est passé il y a quelques jours. »

Des murmures parcoururent l’assemblée. Tous semblaient ignorer l’évènement qui avait eut lieu la veille quelques temps plus tôt.

« C’est très délicat à dire. Surtout en début d’année … Mais quoi que je vais vous dire, je vous demanderai de garder votre calme. »

Il prit une seconde grande inspiration.

« Avant-hier, donc Samedi … Il y a eut une disparition mystérieuse au sein de cette école. »

Un nouveau remous eut lieu parmi les élèves rassemblés.

« C’est une fugue ! » criait-on, le poing levé.
« Non. C’est sans doute un meurtre. » trancha le directeur.

Un grand silence retomba, atterré. Les adolescents se lançaient des regards furtifs : soit choqués, soit sceptiques, soit pas du tout convaincus. Un meurtre. Au sein même de Blue Hill.

« Mais l’hypothèse du meurtre est sûre à environ cinquante pour cent. Nous avons retrouvé une incroyable quantité de sang dans le couloir menant à l’ascenseur hors-service, au rez-de-chaussée. Nous ne sommes donc pas certains que ce soit bien un meurtre. »

Le proviseur se tut un instant, regardant les élèves autour de lui.

« C’est pourquoi une nouvelle règle va être édictée : dès la fin de vos cours du soir, tous les membres des deux sections doivent absolument se rendre dans leur aile et ne pas en sortir. A partir de huit heures – donc juste après le dîner – vous êtes priés de ne pas sortir de vos dortoirs, pour votre sécurité. Et ceci est valable également pour les troisièmes années, dont le couvre-feu est normalement à 22 heures 30. »

Des protestations fusèrent depuis les derniers rangs. Certains jeunes hurlaient même leur frustration, disant que leur pile de devoirs les faisait normalement veiller tard et que sans le couvre-feu habituel, ils se retrouvaient limités. D’autres, cependant, avaient préférés garder le silence, préférant juste hocher la tête, approbateurs à l’annonce.

« Egalement, d’ici quelques jours, nous allons devoir accueillir une personne capable d’enquêter convenablement sur cette histoire. »

Les dernières protestations se turent aussitôt. Tout le monde prêtait maintenant une oreille attentive.

« Son nom est Sherlock Holmes. Il viendra directement de Londres d’ici Mercredi, Jeudi au plus tard. Nous ignorons son heure d’arrivée, mais il semblerait qu’elle tombe en pleine matinée. Vous ne le verrez donc qu’au déjeuner. » continua le directeur d’une voix posée. « Il restera ici le temps de retrouver l’élève disparu … »

Nouveau temps de silence. Puis :

« Mort, ou vif. »

♦ ♦ ♦ ♦

Là. Vous connaissez donc la première raison de sa présence à Blue Hill. Cependant, il y en a une seconde. Une qui n’a pas été mentionnée directement par le directeur de l’école. Pour la connaître, je vous demanderai de bien vouloir m’accompagner à Londres, au 221B Baker Street.

♦ ♦ ♦ ♦

« Sherlock, arrêtez donc de faire l’enfant ! » s’écria-t-on d’une voix colérique dans la sublime matinée ensoleillée qui était en train de passer.
« Je m’ennuie. » répondit-on ensuite d’une voix étouffée. « Encore et toujours. Est-ce un crime ? »
« Si c’en était un, vous en seriez le premier informé, croyez-moi. Mais, par tous les saints, arrêtez votre comédie. »

L’appartement était faiblement éclairé à cause des rideaux fermés qui laissaient filtrer que très peu de lumière. Sherlock Holmes était recroquevillé dans son sofa, le crâne posé sur un accoudoir et regardait un homme en costume qui se tenait devant lui.

« Lestrade. Vous m’ennuyez, vous aussi. Sortez. »

Le dénommé Lestrade ne bougea pas d’un millimètre, fermement campé sur ses deux pieds, les yeux lançant des éclairs. Le détective se renfrogna dans son canapé, visiblement énervé. Cependant, il daigna se redresser, s’assit normalement sur les coussins et joignit les extrémités de ses doigts, levant les yeux au ciel.

« Bien. » murmura-t-il simplement. « Que me voulez-vous ? »
« Que vous nous aidiez. »
« Le Yard est-il donc si incapable de se gérer tout seul qu’il est obligé de faire appel à un ‘amateur’ ? » lança l’autre avec dédain. « Bravo. »

Lestrade soupira, semblant résister à l’envie de le frapper, puis reprit d’une voix calme :

« Ce matin nous est parvenu un mail venant de l’institut de Blue Hill et ... »
« Ennuyeux. »
« Vous ne m’avez pas laissé finir. » grogna l’inspecteur de Scotland Yard, un peu plus tendu. « Je disais donc que nous avons reçu un e-mail dans la matinée de la part de cet institut. Il ne demande pas au Yard de les aider, mais à vous. »
« Je les comprends, vous êtes tous des incapables, là-bas. »
« Et ils stipulent une disparition qui pourrait avoir des airs de meurtres. » continua Lestrade, imperturbable.
« Barbant. Il y a des centaines de disparitions qui ressemblent à des meurtres et qui n’en sont pas. »

Sherlock se leva de son canapé, marchant sur le plancher avec un pas léger, ouvrit grand la porte de sa cuisine et alla très simplement se faire un thé, sous le regard exaspéré de Lestrade.

« Vous savez où se trouve la sortie, Lestrade. »

Ce-dernier soupira une seconde fois, mais resta une nouvelle fois à sa place. Il se contenta de mettre les mains dans ses poches et regarda le détective se choisir une tasse entièrement blanche dans son placard puis aller se chercher un sachet de thé dans un autre tiroir avec des gestes précis. Lestrade nota cependant l’air raide de Sherlock et le violon posé sur le fauteuil.

« Vous n’avez pas d’enquête sur le feu en ce moment, vous pouvez bien accepter cette affaire non ? »

La colère du détective sembla exploser et il posa violemment sa tasse sur la table de la petite cuisine, avant de lancer froidement :

« Formidable déduction, Lestrade, avez-vous deviné ça tout seul sans que je vous le fasse comprendre ? Cette affaire ne m’intéresse pas. Une disparition dans une école ? ‘Une fugue ?’ » imita-t-il d’une voix un peu plus aigue. « Non, il y a du sang. ‘Un meurtre ?’ J’en doute. SORTEZ DE CHEZ MOI ! » hurla-t-il soudainement en direction de Lestrade.

Sherlock reprit sa tasse avec un reniflement méprisant, lorgnant l’inspecteur qui refusait encore de s’en aller. Il préféra aller se faire chauffer de l’eau.

« Vous allez mal, Sherlock. » lança le membre du Yard d’une voix douce. « Vous vous ennuyez, donc vous frôlez la dépression nerveuse. »
« Je déteste l’oisiveté. » répliqua le détective en surveillant son eau dans la bouilloire. « Je vis pour mon travail ; en revanche, l’ennui me tue. »
« Et je vois aussi que vous tentez d’arrêter la cigarette. Ca se passe comment ? » ironisa Lestrade.
« Aussi bien qu’entre vous et votre femme. Quand allez-vous divorcer ? »
« C’est sûr qu’avec vos antécédents de toxicomane, c’est dur d’arrêter d’un coup. » balança sèchement la cible de ses foudres, ignorant la pique blessante.

Un silence s’ensuivit. Long et tendu. Sherlock lança un sourire presque mauvais en direction de l’inspecteur, versant l’eau chaude dans sa théière après avoir disposé le sachet d’herbes aromatisées dedans. Il mit le couvercle dessus. Puis :

« Bien. Je vous écoute … »

Il semblait d’un coup bien fatigué. Il reprit sa place dans son canapé, après avoir posé la théière sur la table basse, ainsi que, non pas une, mais deux tasses.

« D’où diable sortez-vous ça ? » grommela Lestrade.
« Servez-vous. Je ne pense pas l’avoir malencontreusement empoisonné. » Le détective prit une grande inspiration, comme pour se donner du courage. « Et donc, ils m’ont sollicité après avoir déduit – je suppose stupidement – que cette disparition était en fait un meurtre. Et ? »
« Voilà où ça devient subtil. »

Holmes se redressa imperceptiblement, tous les sens aux aguets, les yeux fixés sur Lestrade.

« Le corps s’est bien évidemment envolé, on a donc retrouvé une quantité incroyable de sang. Mais ni arme du crime, ni témoin, ni suspect. Rien. Et ce juste en face d’un ascenseur hors-service. »
« Cet ascenseur n’est pas hors-service, dans ce cas. » fit Sherlock. « Quand cela s’est-il passé ? »
« Samedi. »
« On s’est inquiété de l’absence de la personne quand ? »
« Le jour même. Ses amis … »
« C’était un élève ? »
« Oui. Je disais donc que ses amis ont trouvé étrange qu’il ne revienne pas et sont donc allé voir dans la direction qu’il avait prise. »
« Et on n’a pas retrouvé de corps, mais juste du sang … » réfléchit le détective à haute voix, comme captivé.

Il joignit une seconde fois les extrémités de ses doigts et ferma les yeux.

« Le disparu a-t-il dit quelque chose avant de s’en aller ? »
« Non. »
« Une agression, donc … Si ça avait été un autre élève, qu’aurait-il fait du corps, hm, Lestrade ? Il n’aurait pas put le cacher bien longtemps … Quel jour sommes-nous ? »
« Mardi. »
« Un ascenseur hors-service, c’est ça ? »
« Tout-à-fait. Mais vous avez dit qu’il ne l’était pas. »
« Est-ce dit pourquoi il est hors-service ? Une défaillance technique ou tout simplement parce qu’on n’a pas le droit de s’en servir ? »
« Je ne sais pas. »
« Dans ce cas, je prends l’affaire. »

Lestrade étouffa un soupire de soulagement, prit son portable et tapa un message, qu’il envoya tandis que Sherlock gardait les yeux fermés, réfléchissant à voix basse : « Il a accepté. Je suppose qu’il va prendre le train le plus tôt possible pour se rendre à Blue Hill. Lorsque vous le verrez, résistez à l’envie de le frapper. Lestrade. »

Sherlock rouvrit les yeux et se saisit de sa tasse, la sirota un instant, le regard fixé sur l’inspecteur.

« Vous n’en buvez pas ? » demanda-t-il simplement.
« Je n’ai pas soif. »
« Vous avalez votre salive depuis le début de cette conversation, signe que vous avez la gorge sèche. Donc vous avez soif, inutile de me mentir. Buvez. Ordre de l’amateur. »
« Ecoutez, je … »
« Vous vous apprêtez à dire que vous n’aimez pas le thé ? Faux. Vous en buviez, la dernière fois que je suis passé au Yard. Est-ce simplement parce que c’est moi qui l’ai préparé que vous refusez ? Ne vous moquez pas de moi. Buvez. La tasse ne va pas vous sauter dessus pour vous assassiner. »

Sherlock se recroquevilla dans son canapé, pendant que Lestrade attrapait la seconde tasse et buvait à contre cœur. Le détective le regarda faire, satisfait.

« Je prends le train de onze heures à la gare King’s Cross. » dit-il enfin, rompant l’antique silence. « Et n’ouvrez pas la bouche pour me dire que vous le buvez sans sucre, sinon je me débrouille pour que la tasse abrège votre vie, Lestrade, car je sais que c’est faux. » ajouta-t-il en remarquant que le membre du Yard allait dire quelque chose. « Toujours lors de ma précédente visite, j’ai vu sur votre bureau un petit sachet de sucre posé près de votre souris d’ordinateur, donc près de votre tasse. Vous buvez le thé avec du sucre. »
« Je n’allais pas vous dire ça. »
« Ah ? Qu’alliez-vous donc dire ? »
« Que quelqu’un vous attendra à votre terminus pour vous conduire à Blue Hill. »
« Je ne suis plus un enfant, je sais trouver mon chemin ! » s’outra Sherlock. « Et moi mieux que n’importe qui d’autre, d’ailleurs. Renvoyez votre guide ; je ne viens pas en touriste. »

Lestrade soupira pour la énième fois, le salua puis sortit de l’appartement, sous les yeux bleus et inquisiteurs du détective, qui se leva lentement. Lorsque la porte claqua, il saisit son violon et son archet, et commença à jouer, jetant un simple coup d’œil à l’horloge. Neuf heures. Deux heures avant qu’il ne se rende à la gare. Il sourit.

La chasse était ouverte.

♦ ♦ ♦ ♦

Voilà, vous savez maintenant ce qu’il en est. Sherlock Holmes arrivera donc un jour en avance en faisant fier étalage de son talent et en disant qu’il n’est jamais en retard.

Cependant …

Le mal rôde dans l’école. Vous avez le choix : soit vous vous insinuez dans l’enquête, soit vous vous en fichez complètement. Mais tout ce que je peux vous dire, c’est que les choses vont bientôt violemment changer. A vos risques et périls.

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